Séverine, Japon

#témoignage , #parent

Retour à Tokyo, après 10 ans d’absence.

 

Le choix du système scolaire

 

Notre fille ne se plaisait pas en système français, où elle allait finir son primaire. Nous avions prévus de la basculer dans le système éducatif anglais pour son entrée en secondaire, car c’était une enfant qui avait “la bougeotte” et “ne rentrait pas dans le groupe”.
Ce retour sur Tokyo, en décembre 2011, tombait à pic. Les écoles étaient vides et avaient besoin d’enfants étrangers. Nous avons fait des dossiers pour 2 écoles, en langue anglaise. Nous avons donc choisi le système scolaire qui semblait le plus proche du système français.
Scolarisée à l’école Britannique de Tokyo, notre fille s’y est épanouie.

Elle et moi avons été prises en charge par ses tuteurs et association de parents d’élèves, pour nous expliquer comment fonctionnait ce système et ce qui était demandé à l’élève et au(x) parent(s). Les parents étaient et sont partie prenante dans le bien-être et l’accompagnement des enfants, donc bienvenus au sein de l’établissement qui leur est toujours ouvert.

Pour maintenir son niveau de français, nous avons opté pour un tuteur sur place et les cours du CNED jusqu’en 5e. Puis nous avons continué le tuteur avec un livre de français jusqu’en 3e. Les éditions Bordas éditent des livres numériques pour les élèves et les professeurs, ce qui est super pratique. Le tuteur est professeur de littérature française et non de FLE (Français Langue Etrangère).

Nous ne parlons que français à la maison, elle doit nous raconter sa journée en français. Nous regardons des émissions de type “C dans l’air” et nous débattons ensuite sur le sujet traité.

 

Pourquoi sommes nous revenus sur Tokyo ?

 

Je n’aimais pas trop la vie à Hong Kong, d’où nous venions. Je n’en supportais pas le climat trop humide et j’avais un peu de mal avec le style de vie là-bas. Je ne me voyais pas y vivre jusqu’à la retraite de mon mari.

Tokyo n’était pas une destination inconnue, nous parlons tous les deux japonais  et nous n’étions pas censés rester longtemps, sauf que, comme chacun sait :

“En expatriation, on sait quand on arrive, mais jamais quand on repart”


Le mode de vie sur Tokyo

 

Si à Hong Kong tout est relativement facile (tout le monde parle anglais ou presque), ce n’est pas le cas du Japon.

La langue est donc le premier challenge, même si dans les quartiers pour étrangers, la plupart des choses sont écrites en anglais.

Pour partir au Japon, je dirai qu’il faut avoir des bases solides en anglais.

Après, le deuxième challenge est la gestion du quotidien. Pas facile de faire ses courses. Il n’existe, par exemple, pas de marchés à proprement parlé. Des fois, il faut faire plusieurs supermarchés pour trouver ce dont on a besoin...

Certains médicaments n’existent pas ou alors pas dans la forme enfants/nourrissons. La pilule est une denrée rare, le stérilet n’existe pas et il faut ramener ses tampons. Cependant, les médecins, en France, sont conciliants et vous donnent facilement les ordonnances pour 6 mois.

La vie sur Tokyo peut être difficile si on ne supporte pas les tremblements de terre. Des formations font proposées aux étrangers, régulièrement, par leur consulat mais aussi les mairies de leur arrondissement.

Le dernier challenge est pour le conjoint qui suit : travailler.

Le visa dépendant prévoit que le conjoint peut travailler 28h/semaine et pas plus.

Pour travailler au Japon, il faut parler un minimum de japonais ou être bilingue en anglais, souvent les deux.

Cela peut s’avérer frustrant pour certains ou certaines, de ne pas pouvoir travailler dans leur domaine de compétence.

Vivre sur Tokyo c’est aussi connaître la courtoisie, la politesse, la ponctualité et la sécurité.

Il n’y a pas de grèves.

Le climat y est globalement agréable, l’hiver bien plus ensoleillé qu’en France.

Les japonais adorent les français et l’art de vivre à la française.

Le nourriture y est de très bonne qualité.

Le ski et la mer ne sont pas très loin de Tokyo. Accessibles par les transports en commun

Et puis, le Japon, c’est le pays des enfants.

Tout est fait pour eux. Ils sont les bienvenus partout, c’est un plaisir de se promener avec ses enfants..

Il y a beaucoup de taxis et, chaque arrondissement de Tokyo propose des bus à ¥100 qui desservent des points clés dans toute la ville.

La vie est globalement agréable au Japon, que l’on soit expatrié ou local..
Témoignage Séverine