Zita, Mexique
Je m'appelle Zita et maman d'une fille 16 ans et
un garçon 20ans.
Nous vivons l'expatriation depuis 19 ans mon
fils étant né à Londres et ma fille aux USA. Nous avons pendant ces 19 ans
changé de pays tous les 3 ans en moyenne, Venezuela, USA, France, Dubai, Indonésie,
Argentine et Mexique, alors oui, nous avons vécu les challenges du multilinguisme,
les déchirures du connu pour l'éternel recommencement, les crises existentielles,
le refus, mais surtout et le plus difficile, les choix et décisions de systèmes
scolaires. Nous avons essayé un peu de tout, pour finalement laisser nos
enfants choisir lequel ils préféraient. Le choix fut le système français non
par "amour" mais par manque d'envie de recommencer et devoir revenir
en France. Notre expérience avec le système français fut un peu violente et difficile
à tous niveaux. Le habilitation ou manque de la même a niveau enseignants, la
psychologie académique ou dois-je dire le manque de...mais une chose que je ne
regrette pas fut de laisser ce choix (guidé et informé) à mes enfants. Pour les
parents qui se soucient de l'intégration des enfants dans la nouvelle école,
langue et pays, je peux vous dire ce qui a marché pour nous - dès notre arrivée-
aussi tôt que possible j'invitais tous les enfants voisins, collègues d'école
pour des goûters, des après-midi jeux et détente à la maison où ils faisaient
ce qu'ils voulaient, toutes les semaines voire deux fois par semaine. Je m'assurais
que je connaissais ne fut-ce que le basic de la langue pour pouvoir aider dans
la communication si nécessaire. Epuisant mais tellement efficace pour tous ;
et mes loulous, sans se rendre compte, commençaient à faire ce qu'ils ne
voulaient pas et, dans les moments durs, de solitude, déprime, nostalgie, je
leur laissais vivre leur peine mais toujours en les faisant parler, extérioriser
leur émotions et moi je leur montrais mon désarrois aussi pour leur montrer que
c'était normal mais après 5 ou 10 minutes ou après des centaines d'euros dépensés
au téléphone ( vive le free du Web) pour l'étranger, tout allait mieux, ils se
sentaient validés dans leurs difficultés, et hop, il était temps de sourire et de
prendre des fous rires avec tout et n'importe quoi.
Nous avons depuis toujours des amis d'enfance à
travers le monde qui viennent passer des vacances avec nous ; mes enfants
voyagent quand c’est possible aussi pour les visiter. C'est formidable.
Mon fils a commencé son Uni au Canada à
Montréal ; il n'a pas supporté la distance (psychologique) et décidé de
suivre ses études en Angleterre ( Europe - aussi loin de papa et maman mais
plus proche de ses racines ), nous vivons actuellement au Mexique et nous nous
adaptons très très doucement à cette séparation. Ce que j'ai appris jusqu'à
maintenant c'est que ce n'est pas facile mais c'est merveilleux l'opportunité
de cette vie. Nos enfants sont des enfants du monde où tout est possible.