« Le IBO (International Baccalaureat Organisation) est une fondation éducative fondée à Genève en 1968. Si les premières écoles du monde de l’IB étaient principalement des écoles internationales privées, cette tendance s’est peu à peu modifiée et aujourd’hui plus de la moitié d'entre elles sont des établissements publics » (http://www.ibo.org). L’enseignement se fait en anglais ou dans la langue du pays. Ces écoles ont des frais de scolarité extrêmement élevés.
Alors que le système scolaire français met le curriculum au centre de l’enseignement et propose d’amener l’enfant à développer une réflexion basée sur la connaissance, le « IB » développe les capacités de l’élève à interroger la réalité, à la comprendre et à se poser comme acteur responsable dans cette réalité. L’enfant est constamment renvoyé à lui-même et doit devenir un bon « apprenant ». Tout au long de sa scolarité, les adultes le stimulent pour qu’il intègre les qualités du « profil de l’apprenant » : « investigateur, penseur, communicateur, intègre, ouvert d’esprit, altruiste, informé et instruit, audacieux et preneur de risque, équilibré et réfléchi ». L’élève est évalué à échelle égale sur ces aptitudes et sur ses résultats.
Le programme de l’école primaire est centré sur le développement de l’esprit de curiosité et des capacités de recherche et de découverte. Face à une situation, un problème ou un sujet d’étude les éducateurs stimulent l’enfant et le guident dans son processus séquentiel d’apprentissage : poser un maximum de questions, les classer par priorité, chercher des sources d’information variées, trouver des réponses, les analyser, les communiquer et enfin évaluer son travail. Cette approche valorise la notion de processus et la communication. Il y a peu de cours magistraux tels que nous les connaissons en France. La connaissance s’acquiert différemment et une place importante est faite à l’expérimentation ; l’enfant est actif, jamais passif, toujours participant. L’enfant s’approprie l’acquisition des connaissances ; il en comprend les tenants et les aboutissants et mémorise efficacement processus et connaissances.
« Le Programme de premier cycle secondaire du Baccalauréat International (IB) (équivalent collège) est conçu pour aider les élèves à développer un sentiment d’appartenance au monde qui les entoure – un monde en constante évolution et de plus en plus interdépendant – et pour les encourager à adopter une attitude positive à l’égard de l’apprentissage » (http://www.ibo.org). L’élève développe sa capacité à faire des connexions entre tous les éléments de connaissance qui sont à sa disposition. Il est encouragé dans ses démarches d’investigation ; il apprend à apprendre de ses erreurs et est soutenu personnellement dans ses difficultés. Chaque matière est évaluée sur deux notes : l’effort fourni et les résultats obtenus. Une place importante est donnée à l’argumentation : rien ne sert de savoir si on ne sait pas communiquer, se positionner et défendre ses opinions.
Les deux dernières années de scolarité préparent au Diplôme du Baccalauréat IB et à l’entrée dans la vie universitaire. L’élève choisit ses cours à l’intérieur d’un cadre et oriente son diplôme vers les langues et la littérature, les sciences humaines, les sciences expérimentales, les mathématiques ou l’art. A 18 ans, un bon élève IB aura des connaissances solides, une bonne estime de lui-même, une capacité à travailler en groupe et à gérer ses relations et surtout une immense curiosité.
Son Baccalauréat IB en poche, un jeune français va connaître une difficulté : peu d’universités publiques françaises reconnaissent son diplôme. D’autre part, l’inscription sur APB ne peut se faire avec un diplôme IB ; l’étudiant doit prendre contact directement avec l’université de son choix. Le jeune bachelier devra faire reconnaitre son Baccalauréat IB par le « Bureau des correspondances ». Il recevra après quelques mois, une équivalence du baccalauréat français qui sera son sésame pour accéder aux universités françaises.
Le baccalauréat IB est très apprécié dans les universités nord-américaines, britanniques, irlandaises, australiennes et hollandaises. Il est accepté en Suisse sous certaines conditions de matières étudiées et de notes obtenues. En Belgique, il est facile d’entrer à l’université avec un IB mais l’adaptation académique est difficile et demande une solide personnalité. En Allemagne, il n’est pas reconnu. Le diplôme IB commence à se faire connaître en Europe ; les premières promotions sont sorties dans les années 70. Le temps en éducation a son rythme propre et il ne faut pas désespérer de voir un jour l’instauration d’un système automatique d’équivalence.
Marine de Labriolle, psychopraticienne
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